Cinema Improbable

The Descent

Notation 7,5/10

The Descent est un film d'horreur britannique écrit et réalisé par Neil Marshall en 2005.

Avec un budget avoisinant les 6 millions de dollars, ce film reçut un très bon accueil de la part des critiques comme du public et est généralement considéré comme l'un des meilleurs films d'horreur des années 2000. Il dure environ 100 minutes.

Synopsis : Le film débute innocemment par une bande de copines faisant du kayak ; hélas sur le chemin du retour l'une des femmes (Sarah) se tape un vilain accident de voiture. Elle s'en sort miraculeusement mais pas son mari ni sa fille (des cylindres en cuivre dans la tête ça doit pas faire du bien).

Après une ellipse d'un an on retrouve la même bande de potes en pleine montagne avec au programme une expédition de spéléologie (aussi pour que Sarah se change les idées) ; l'heure est à la convivialité, on rigole en buvant des bières, on part joyeusement à l'aventure... mais le spectateur ne doit pas être dupe car plusieurs signes annonciateurs, quoique discrets sont disséminés et suggèrent que rien ne va se passer comme prévu. Parvenue à la grotte, la bande de copines s'enfonce avec excitation dans les entrailles de la Terre. Toutefois le passage qu'elles empruntent s'effondre inopinément, les piégeant à l'intérieur de l'endroit, qui bien sûr n'est pas répertorié ! Nos intrépides exploratrices tentent donc de trouver une autre sortie à travers le dédale de cavernes, mais elles vont vite réaliser qu'elle ne sont pas seules...

Spoiler Alert !

Sarah est la première à repérer une saloperie qui se promène dans les souterrains, mais les autres ne la croient pas étant donné la situation de stress et sa santé mentale fragile. Toutefois après être tombées sur un cimetière de squelettes d'animaux, elles commencent à se poser des questions, mais il est déjà trop tard car des créatures (remakes de Gollum en plus puissants) les attaquent et déclenchent un véritable carnage ! Prises de panique, elles font la connerie de se séparer et le cauchemar commence...

Je n'en dirais pas plus à part qu'il y a un deuxième opus : The Descent 2.

 

Réalisation : Neil Marshall s'était déjà fait connaître avec Dog Soldiers en 2002 ; il réalisera par la suite Doomsday en 2008.

Globalement le montage est bien mené, le réalisateur semble savoir ce qu'il fait. On met tout d'abord le spectateur en confiance, puis on le rend soupçonneux avec quelques éléments perturbateurs sans rentrer dans les détails, pour au final lui balancer le vif du sujet en pleine poire ! Le spectateur a donc juste assez de temps pour comprendre le problème et préparer une contre-attaque au même titre que les personnages.

Le fait que la majorité du film se passe sous terre accroît l'angoisse du spectateur car la visibilité comme les échappatoires sont réduites. De plus, c'est le terrain rêvé pour des plans sombres et des jeux avec les sources de lumières (tubes phosphorescents, lampes torches, caméra infrarouge...). Le film alterne avec brio scènes longues et rapides grâce à des transitions bien conçues ; on a aucun problème à suivre le film y compris pendant les scènes d'action.

 

Bande-son : David Julyan compose la musique de ce film ainsi que celle du deuxième opus en 2009 ; il a également travaillé sur des films tels que Le Prestige, Eden Lake ou La Cabane dans les Bois.

Le thème principal (qui revient souvent) est à la fois plein d'espoir avec une touche inéluctable, comme si les personnages ne pouvaient pas échapper à leur destin. Autant les musiques sont assez majestueuses au début, en accord avec les beaux paysages que l'on nous montre, elles deviennent par la suite beaucoup plus oppressantes pendant les scènes dans la grotte pour renforcer l'impression d'être piégé. Concernant la fin du film, les musiques laissent la place à un silence pesant, ponctué par les hurlements des bestioles en manque de chair fraîche.

 

Jeu des acteurs/Personnages : Un choix original de la part du réalisateur de ne réunir qu'un casting exclusivement féminin, pour se distinguer de la grande majorité des films d'horreur qui proposent un panel d'acteurs des deux sexes (à moins qu'il voulait prouver que des gonzesses n'ont pas besoin d'hommes pour casser des gueules !). Les actrices ici ne sont pas très connues, ayant jouées pour la plupart dans quelques séries télévisées de seconde zone.

Les personnages sont assez solidaires dans l'ensemble, mises à part quelques séquences de "chacun pour soi" quand elles se mettent en mode survie ou lors de disputes fortement compréhensibles (quelle idée de laisser le plan dans la voiture ou de se taper la mari de sa meilleure amie). Elles prennent toutefois plusieurs décisions stupides qui n'arrangent pas leurs affaires, mais bon il faut bien donner aux créatures une occasion ou deux de les massacrer !

Le jeu d'acteur (d'actrice) est globalement correct,on se laisse facilement prendre au jeu...

 

Conclusion : Un film très intéressant plus pour sa structure narrative que pour son scénario proprement dit ; lent à se mettre en place, il fait monter la tension chez le spectateur et balance un premier problème, puis fait mine de nous redonner espoir avant d'empirer la situation déjà mauvaise (en lâchant sur nos jolies sportives les adeptes du Précieux) ! Avec un rythme bien maîtrisé entre séquences angoissantes et instants sanguinaires, The Descent sait tenir en haleine le spectateur jusqu'à une fin qui laisse libre cours à l'imagination !

A éviter pour les claustrophobes !